Les quatre stades de la transformation de la
conscience
Dans
les chapitres précédents, nous avons décrit l'arrière-plan historique du voyage
de l'artisan de Lumière d'une conscience fondée sur l'ego à une conscience
fondée sur le coeur. Cette partie-ci sera entièrement dédiée aux
caractéristiques psychologiques de cette transformation. Nous avons divisé ce
processus en quatre étapes ou stades, que nous résumons une fois encore par
souci de clarté :
1) Etre insatisfait de ce qu'une conscience fondée
sur l'ego peut offrir, aspirer à « autre chose » : Le début de la
fin.
2) Prendre conscience de ses attaches à une
conscience fondée sur l'ego, reconnaître et se libérer des émotions et des
pensées qui les accompagnent : Le milieu de la fin.
3) Laisser mourir en soi les vieilles énergies
fondées sur l'ego, se débarrasser du cocon, devenir son nouveau soi : La fin
de la fin.
4)
L'éveil d'une conscience fondée sur le coeur, motivée par l'amour et la liberté
; aider les autres à faire la transition.
Stade un : l'ego ne suffit plus
La
transition d'une conscience fondée sur l'ego à une conscience fondée sur le
coeur débute par l'expérience d'un vide intérieur. Ce qui avait l'habitude
d'attirer votre attention ou les situations dans lesquelles vous étiez
auparavant complètement captifs vous laissent maintenant vides ou ne vous inspirent
plus. Les choses semblent avoir perdu de leur intérêt et de leur pertinence
habituels.
Avant
de faire l'expérience de ce vide, la conscience est sous l'emprise de la peur
et du besoin qui s'ensuit de se réaffirmer constamment. Elle cherche continuellement
une confirmation extérieure car elle ne veut pas faire face à la peur du rejet
et de la solitude sous-jacente. Cette peur profonde et le besoin de
confirmation extérieure peuvent longtemps rester cachés comme motivation réelle
de nombre de vos actions. Votre vie entière peut être bâtie dessus sans que
vous en soyez vraiment conscients. Peut-être êtes-vous conscients d'une vague
agitation ou d'une tension internes. Mais souvent, il vous faut un événement
majeur tel qu'une séparation, le décès d'un proche ou la perte d'un emploi pour
vous inviter à vraiment examiner de près en quoi consistent cette tension ou
cette agitation.
Quand
l'ego est le centre de votre être, votre conscience et votre vie émotionnelle
sont dans un état de crispation. Vous êtes pétrifiés de peur et de cette
position, vous êtes constamment sur la défensive. Lorsque vous êtes au stade de
l'ego, vous faites toujours l'expérience d'un manque, d'un besoin de plus. Le
fondement de vos pensées, de vos sentiments et de vos actions est un trou noir,
un vide qui ne peut jamais être tout à fait comblé. C'est un trou de peur, un
lieu rempli d'ombres, puisque vous en détournez votre conscience. Dans les
ombres, il y a un vide dont vous êtes vaguement conscients, mais vous ne voulez
pas y aller.
A ce
stade, votre relation avec Dieu, ou Tout-ce-qui-est, est marquée par un
sentiment de séparation. Au fond de vous-mêmes, vous vous sentez seuls et
abandonnés. Vous avez l'impression d'être un fragment brisé, sans but ni signification. Et comme vous
dissimulez votre peur de cela, vous n'en faites qu'une expérience indirecte,
sous forme d'une ombre.
Les
gens sont terrifiés à l'idée de faire face à leur vide intérieur en pleine
conscience. Ils sont terrifiés d'aller à la rencontre de leurs ténèbres intérieures
et d'en poursuivre l'investigation. Mais si vous n'y faites pas face, c'est
toujours là, et vous aurez besoin d'élaborer des stratégies pour que la vie
soit supportable. La stratégie de l'ego est toujours de s'occuper du problème à
sa périphérie, et non à son centre. L'ego cherche à résoudre le problème en
tournant votre conscience vers l'extérieur. Il essaie de soulager la douleur
intérieure en vous nourrissant d'énergies du dehors. Les énergies dont il est
particulièrement friand sont la reconnaissance, l'admiration, le pouvoir,
l'attention, etc. Ainsi, l'ego semble créer une réponse à la profonde
aspiration de l'âme à l'unité, la sécurité et l'amour.
Cette
aspiration est en elle-même tout à fait valable et authentique. C'est Dieu qui
vous appelle. C'est votre nature même qui vous interpelle. Vous êtes Dieu !
Dieu est l'énergie de l'unité, de la sécurité et de l'amour. Tout le monde
aspire à l'amour inconditionnel et à l'étreinte de l'énergie que vous appelez
Dieu. En essence, cette aspiration est celle d'être complètement conscient et
donc Un avec votre Soi divin. Votre divinité est votre porte d'accès à l'amour
inconditionnel. Vous ne pouvez y accéder qu'en traversant la peur et les
ténèbres qui l'entourent, ce que vous faites en vous tournant vers l'intérieur,
et non vers l'extérieur. Vous le faites en vous servant de votre conscience
comme d'un phare qui dissipe les ombres. La conscience est la lumière. Elle n'a
donc pas besoin de combattre l'obscurité ; sa simple présence la dissipe. En tournant
votre conscience vers l'intérieur, en vérité, ce sont des miracles qui vous
arriveront.
Mais
l'ego procède exactement à l'opposé. Il enregistre le besoin d'amour et de
sécurité mais il a pour but de répondre à ce besoin sans faire face aux
ténèbres intérieures et à la peur. Pour accomplir cela, il applique un
« truc » : il transforme le besoin d'amour en besoin d'approbation et
de reconnaissance de la part des autres.
Il transforme le besoin d'harmonie et d'unité en besoin d'exceller et
d'être meilleur que les autres. Une fois que vous pensez qu'être aimé c'est
être admiré pour vos exploits, vous n'avez plus besoin d'aller en vous pour
obtenir de l'amour ; vous devez simplement travailler davantage ! De cette
façon, l'ego s'efforce de maintenir le couvercle sur la marmite de la peur.
Votre
aspiration originelle à l'amour et à l'unité béatifique a maintenant été
déformée en désir de reconnaissance. Vous recherchez constamment une
confirmation externe qui vous rassure temporairement. Votre conscience est
essentiellement focalisée sur le monde extérieur. Vous vous fiez aux jugements
des autres et vous êtes très crispés sur ce que les gens pensent de vous. C'est
très important pour vous, car votre estime de soi dépend de cela. En fait, le
sens de votre valeur baisse de plus en plus, car vous abandonnez votre pouvoir
aux forces externes qui vous jugent selon vos performances extérieures, et non
selon votre être véritable.
En même
temps, le sentiment d'abandon et de solitude profondément enfoui n'est pas soulagé.
En réalité, il ne fait qu'empirer, car vous refusez de le regarder. Ce que vous
refusez de regarder devient votre ombre. La peur, la colère et la négativité
peuvent y gronder et vous influencer, intensifiées par votre refus d'aller en
vous. L'ego peut être très obstiné lorsqu'il en vient à refouler des doutes,
des idées noires ou des sentiments. Il ne relâche pas son contrôle aussi
facilement.
Ce que
vous percevez comme « mal » dans le monde résulte toujours du fait de
se cramponner au pouvoir personnel. C'est le refus de relâcher le contrôle et
d'accepter sa peur et ses ténèbres intérieures.
Le
premier pas vers l'illumination est de s'abandonner à ce qui est. Illumination
signifie que vous acceptez tous les
aspects de votre être dans la lumière de votre conscience. Cela ne signifie pas
que vous êtes pleinement conscients de tout ce qu'il y a en vous, mais que vous
avez la bonne volonté de faire face à chaque aspect consciemment.
Illumination
est synonyme d'amour. Aimer signifie vous accepter tels que vous êtes.
Les
ténèbres intérieures, ce sentiment d'abandon au tréfonds de votre âme, dont
vous avez si peur, sont temporaires. Ce stade de l'ego est juste une étape dans
un vaste développement et déploiement de la conscience. A ce stade, le premier
bond est fait vers une conscience divine individualisée.
La
naissance de la conscience individuelle, votre naissance comme « âme
séparée », va de pair avec l'expérience d'être laissé seul, d'être séparé
de votre Mère/Père. Elle est comparable au trauma de la naissance dans votre monde physique. Dans le ventre
maternel, le bébé fait l'expérience d'un sentiment océanique d'unité avec la
mère. Quand il naît, il devient une unité
en lui-même.
A cause
de ce trauma de naissance, (nous parlons maintenant de la naissance de l'âme),
celle-ci ressent l'impression d'être déchirée ; elle doit se séparer de tout ce
qu'elle tenait pour acquis.
Lâme
nouveau-née aspire à revenir au stade d'unité semi-conscient d'où elle est
originaire et qu'elle considère comme son foyer. C'est impossible et à cause de
cela, l'âme vit une grande peur et des sentiments d'abandon et de doute. Cette
douleur intérieure et cette désorientation vont former peu à peu le terrain
nourricier pour la prise de pouvoir par
l'ego. L'âme doit gérer la peur et la douleur, et l'ego promet de trouver une
solution. L'ego dérobe la perspective du pouvoir et du contrôle à la conscience
de l'âme. L'âme se sent impuissante et
perdue et finit par laisser les commandes à l'ego.
L'ego
est cette part de l'âme orientée vers le monde matériel, externe. En essence,
l'ego est l'instrument de l'âme pour se manifester sous forme d'être physique
dans le temps et l'espace. L'ego procure de la focalisation à la conscience.
Elle rend la conscience spécifique au lieu d'être océanique, « ici &
maintenant » au lieu de
« partout ». L'ego traduit des impulsions internes en formes
matérielles spécifiques. C'est la part de vous qui comble le fossé entre votre part
spirituelle non-physique et la part physique.
Pour
l'âme qui est par essence spirituelle et non-physique, il n'est pas naturel de
se trouver fixée dans le temps et l'espace. L'âme est pour l'essentiel
indépendante de toute forme matérielle. Lorsque vous rêvez que vous volez, vous
contactez cette part de vous indépendante et libre. Par ailleurs, l'ego attache
et fixe. Il vous permet de fonctionner dans une réalité physique. L'ego joue
donc un rôle très précieux qui n'a rien à voir avec « bon » ou
« mauvais ». Quand il fonctionne dans une situation équilibrée, l'ego
est un outil neutre et indispensable à l'âme qui demeure sur la terre dans un
corps physique.
Mais
lorsque l'ego se met à diriger la conscience de l'âme, au lieu de fonctionner
comme un outil, l'âme est déséquilibrée. Quand l'ego régente l'âme, (ce qui est
le sceau d'une conscience fondée sur l'ego), il ne fait pas que traduire les
impulsions intérieures en formes matérielles, mais il va contrôler et refouler
de façon sélective ces impulsions. L'ego vous présente alors une version
déformée de la réalité. L'ego déséquilibré est toujours à la poursuite du
pouvoir et du contrôle et il interprètera les faits en positif ou en négatif
selon cet éclairage.
Il est
très instructif de découvrir vos motivations fondées sur le pouvoir ou le
contrôle dans vos actes quotidiens. Essayez de repérer à quelle fréquence vous
voulez soumettre les choses ou les gens à votre volonté, même si c'est pour une
noble cause. A quelle fréquence êtes-vous agacés par des choses qui ne vont pas
comme vous le voulez ? Il est important de réaliser que derrière le besoin de
contrôler il y a toujours une peur de perdre le contrôle. Posez-vous donc la
question : Quel est le risque de relâcher le contrôle, de lâcher-prise de ce
besoin de prévoir ? Quelle est ma plus grande peur ?
Le prix
que vous payez maintenant pour garder les choses sous votre contrôle est que
votre attitude envers la vie est pleine de tensions et de restrictions.
Lorsque
vous osez vivre en suivant votre inspiration et en ne faisant que ce qui vous
apporte de la joie, cela crée un ordre
naturel et véritable dans votre vie. Vous vous sentez détendus et heureux sans
avoir besoin de modifier le cours de la
vie. C'est cela vivre sans peur : vivre en ayant pleinement confiance en ce que
la vie vous apporte. En êtes-vous capables ?
Pour
une âme jeune, le piège d'une conscience fondée sur l'ego est presque
inévitable. L'ego offre une solution au problème de la peur et de l'abandon ;
il détourne votre attention de « ce qui est au-dedans » vers « ce que vous pouvez obtenir du monde
extérieur ». Ce n'est pas une solution réelle à ce problème mais cela
semble vraiment apporter du soulagement pour un temps. Exercer son pouvoir sur
son entourage peut donner une satisfaction temporaire ou une stimulation. Il y
a là un bref sentiment d'être aimé, admiré et respecté. Ce qui calme votre douleur pour un temps.
Mais c'est de courte durée et vous devez encore faire des efforts pour vous
démarquer, être encore meilleurs, plus gentils ou plus dévoués.
Soyez
bien conscients que sous la bannière de l'ego, vous pouvez être à la fois
gentils et méchants, donner et prendre, dominer ou subir. Beaucoup de dons
apparemment non-égoïstes sont en fait un appel inconscient à recevoir de l'attention, de l'amour et de
la reconnaissance de celui à qui vous donnez. Lorsque vous prenez toujours soin
des autres et que vous leur donnez beaucoup, vous vous cachez simplement à
vous-mêmes. Pour comprendre ce que
signifie la domination de l'ego, il n'est pas nécessaire de se référer à de
cruels tyrans comme Hitler ou Saddam Hussein. Restez simples : observez-vous
dans votre vie quotidienne. La présence de la domination de l'ego peut se
reconnaître au besoin de contrôler les choses. Par exemple, vous voulez que
certaines personnes se comportent d'une façon particulière. Pour que cela se
produise, vous adoptez certains modes de comportement. Vous êtes par exemple
aimables et dociles, et vous essayez de ne jamais froisser personne. Derrière
ce comportement se trouve un besoin de contrôle. « Parce que je veux que
tu m'aimes, je ne te contrarierai pas ». Cette ligne de comportement est
fondée sur la peur. C'est la peur de vous affirmer, la peur d'être rejeté et
abandonné. Ce qui paraît gentil et agréable est en fait une forme de déni de
soi. C'est l'ego à l'oeuvre.
Aussi
longtemps que l'ego gouverne votre âme, vous aurez besoin de nourrir votre âme
avec l'énergie des autres pour vous sentir bien. Il semble que vous deviez
mériter l'acceptation des autres, d'une autorité au-dehors de vous. Mais le
monde autour de vous est instable. Vous ne pouvez jamais vous fier à l'adhésion
permanente de ceux sur qui vous vous appuyez, que ce soit votre épouse, votre
patron ou vos parents. C'est pourquoi vous devez travailler tout le temps, être
toujours aux aguets pour attraper des « morceaux d'approbation » au
passage. Ce qui explique l'état de tension et de nervosité permanent où se
trouve celui qui est coincé au stade de l'ego.
L'ego
ne peut pas vous procurer l'amour véritable ni l'estime de soi. La solution
qu'il offre au trauma de l'abandon est en fait un puits sans fond. La vraie
mission de la conscience de l'âme jeune est de devenir le parent qu'elle a
perdu.
Soyez
bien conscients que la structure de la vie terrestre, c'est-à-dire le processus
qui se déroule du bébé sans défense qui grandit pour devenir un adulte
autonome, vous invite souvent à faire cela précisément. La clé du vrai bonheur
dans vos vies réside souvent là : Vous devenez vos propres père et mère, et
vous vous donnez l'amour et la compréhension dont vous avez manqués et qui vous
manquent de la part des autres. Sur le plan plus large, métaphysique, dont nous
avons parlé, cela signifie : en venir à comprendre que vous êtes Dieu, et non
l'une de ses brebis égarées. C'est cette prise de conscience qui vous ramènera à
la maison et qui vous conduira au coeur
de qui vous êtes : amour et puissance divine.
La fin
du stade de l'ego est visible lorsque l'âme réalise qu'elle répète sans cesse
le même cycle d'actions et de pensées. L'ego perd sa domination lorsque l'âme
se fatigue et s'épuise de lutter tout le temps pour un trésor toujours fuyant.
L'âme commence alors à soupçonner que les promesses du jeu dans lequel elle
joue sont fausses et qu'en vérité, il n'y a rien à gagner. Quand l'âme est
fatiguée d'essayer d'être tout le temps performante, elle commence à
lâcher-prise du contrôle.
Comme
il y a moins d'énergie utilisée pour contrôler les pensées et le comportement,
un espace énergétique s'ouvre pour permettre des expériences nouvelles et
différentes. Au début de votre passage à ce stade, il se peut que vous vous
sentiez juste très fatigués et vides. Ce que vous jugiez important avant peut
vous paraître complètement vain. Des peurs peuvent aussi faire surface, sans
cause apparente immédiate. Ce peut être des peurs assez vagues de mourir ou de
perdre ceux que vous aimez. De la colère peut se manifester, en rapport avec
des situations dans votre travail ou votre mariage. Tout ce qui semblait
évident est maintenant remis en question. Ce que la conscience fondée sur l'ego
avait tenté d'empêcher finit par arriver.
Peu à
peu, le couvercle est enlevé de la marmite, et toutes sortes d'émotions
incontrôlables et de peurs surgissent et entrent dans votre conscience, semant
le doute et la confusion dans votre vie. Jusqu'alors, vous fonctionniez
largement sur le pilote automatique. Nombre de schémas de pensée et de
sentiment fonctionnaient automatiquement ; vous les laissiez passer sans les
remettre en question. Cela donnait de la stabilité et de l'unité à votre
conscience. Mais lorsque votre conscience grandit et s'étend, votre
personnalité se sépare en deux. Une part de vous veut retenir les anciens modes
de fonctionnement ; l'autre part les remet en question et vous confronte avec
des ressentis inconfortables telles que la colère, la peur et le doute.
L'expansion
de conscience qui survient à la fin du stade de l'ego est souvent vécue comme
un trouble-fête, un envahisseur malvenu qui gâche le jeu. Cette nouvelle
conscience déstabilise tout ce qui semblait évident auparavant et cela réveille
des émotions en vous que vous ne savez pas comment gérer. Quand vous commencez
à douter des schémas de pensée et d'action fondés sur l'ego, un nouvel aspect
de vous entre dans votre conscience. C'est une part de vous qui aime la vérité
au lieu du pouvoir.
Vivre
selon les dictats de l'ego est très répressif. Vous servez un petit dictateur
effrayé qui a pour buts le pouvoir et le contrôle, pas seulement sur votre
entourage, mais spécialement sur vous. Les courants spontanés de vos émotions
et de vos sentiments sont restreints par ce dictateur. L'ego n'aime pas
beaucoup la spontanéité. Il vous empêche d'exprimer librement vos sentiments,
car les sentiments et les émotions sont incontrôlables et imprévisibles, ce qui
est dangereux pour l'ego. L'ego fonctionne avec des masques.
Si
votre ego vous dicte : « Sois gentille et aimable pour gagner la sympathie
des gens », vous refoulerez systématiquement les ressentis de déplaisir et
de colère qui montent en vous. Si vous mettez en doute la viabilité de ce dictat, ces émotions
refoulées remontent soudain. Les sentiments ne sont pas éliminés en les
refoulant. Ils continuent à vivre et gagnent en intensité à mesure que vous les
refoulez. Quand l'âme fait l'expérience du vide et du doute si caractéristiques
de la fin du stade de l'ego, il est possible de rencontrer tous les sentiments
cachés auparavant dans l'ombre et d'y faire face. Ces émotions et sentiments
refoulés sont la porte d'accès à votre Soi plus grand. En explorant ce que vous
ressentez réellement au lieu de ce que vous êtes censés ressentir, vous
restaurez votre spontanéité et votre intégrité, cette part de vous aussi
appelée « enfant intérieur ». Contacter vos sentiments et vos
émotions véritables vous met sur le chemin de la libération. C'est le début de
la transition vers une conscience fondée sur le coeur.
© Pamela Kribbe
www.jeshua.net/fr
- Les messages de Jeshua sont disponibles en livre ! -
|