Réflexion sur l'Énergie Masculine

par Gerrit Gielen
 


Dans l'exercice de ma pratique thérapeutique, j'ai conscience que beaucoup de femmes ont une résistance envers l'énergie masculine. Elles l'associent avec l'agressivité, la cruauté, l'abus sexuel et l'oppression. Elles la voient comme une chose à éviter, une chose dont il faut se garder. Elle est perçue comme la cause de tout ce qui va mal dans ce monde. Malheureusement, pour une femme, une telle prise de position a pour effet une incapacité à dire "non" afin de poser des limites et de choisir pour elle-même. Elle croit que choisir pour soi-même, c'est opter pour le masculin, et que ce serait complètement faux et égoïste. Une femme se doit d'être affectueuse et spirituelle.

Bien sûr, les hommes aussi entrent dans une totale confusion. Que doivent-ils faire de leur énergie masculine, de cette chose si "mauvaise" ? Les femmes ont l'air d'envoyer des messages contradictoires. Elles disent que les hommes devraient être davantage connectés à leurs sentiments, mais en réalité, elles trouvent que de tels hommes sont des "mauviettes" et elles préfèrent tomber amoureuses de machos.

Donc, que se passe-t-il vraiment ici ? Les hommes sont-ils vraiment une erreur de la Création, des boulets pour les femmes ? Et qu'est-ce que ces "erreurs de la Création" sont censés faire d'eux-mêmes et de leur masculinité à présent ?

Création et naissance

Commençons par là. Qu'y avait-il avant la Création ? Eh bien, rien, parce que le temps fait partie de l'univers. Donc, il est inutile de se demander ce qu'il y avait avant la Création, parce que le temps n'existait pas avant la Création. Toutefois, il y a un aspect de l'univers qui existe en-dehors de l'espace et du temps : de notre point de vue, cet aspect est éternel ; il a toujours été là et y sera toujours. Cet aspect est la source de toute chose, c'est un point d'amour infini, inconditionnel. L'amour est la source de tout ce qui est. Dans la Création, le temps et l'espace viennent à exister et la conscience se scinde en dualité : un monde intérieur et un monde extérieur ; subjectivité et objectivité. C'est un processus continuellement en cours. La Création n'appartient pas au passé, elle se déroule maintenant.

L'amour aussi se scinde en dualité : un amour pour le monde extérieur et un amour pour le monde intérieur, les énergies féminine et masculine. L'énergie féminine se focalise sur le monde extérieur, sur le fait de créer des liens et de se connecter aux autres humains, aux animaux et aux plantes. L'énergie masculine se focalise sur le monde intérieur, sur l'autorité intérieure et la réalisation d'un soi autonome.

L'amour devient feu : le garçon naît

Imaginez un instant qu'avant votre naissance, vous étiez un bel ange plein d'amour. La séparation de l'homme et de la femme n'est pas encore survenue. Cet ange descend alors dans notre monde, où sur ce plan physique, se produit une séparation entre le masculin et le féminin. L'unité se divise en jumeaux : un garçon et une fille. La fillette est pleine d'amour pour le monde extérieur. Le garçonnet est un noyau d'amour pour lui-même. Ce noyau d'amour, nous l'appelons "feu".

Votre feu est la première manifestation d'énergie masculine en vous. Et qu'est-ce que ce feu ? C'est votre appétit de vie, d'aventure, de découverte, mais aussi votre désir de manifester votre feu intérieur dans le monde. De manifester ce qui est votre caractère unique, d'inscrire quelque chose de neuf, de briser les vieilles limites. Ressentez que ce feu est de l'amour de soi hautement concentré en vous. Ressentez aussi que chaque feu est différent, unique, avec une couleur spécifique à chacun.

L'énergie masculine est générée à partir de l'amour de soi. Au premier abord, cet amour est si concentré qu'il se manifeste sous forme d'un feu, symbolisé par ce petit garçon. Si vous voulez activer l'énergie masculine, ressentez à nouveau ce feu. Ressentez ce qu'est votre feu. Acceptez ce feu et regardez votre garçon intérieur.

Tout commence par le fait d'accepter ce garçon à l'intérieur de vous, afin que vous puissiez vraiment aimer ce feu intérieur, cette passion. L'amour pour soi mène au respect de soi. Quelqu'un qui se respecte met en place des limites d'une manière naturelle.

Beaucoup de gens s'entraînent à poser des limites en apprenant à dire "non"; ils voient cela comme une manifestation de puissance. Mais essentiellement, ce n'est pas vrai. Au contraire, poser des limites est une manifestation d'amour pour soi, ce qui est en fait la véritable puissance. Quand il est dit de la bonne façon, chaque "non" est un "oui" à vous-même, dit à partir de l'amour de celui ou celle que vous êtes en train de devenir. L'amour de soi commence par la récognition de ce garnement qui est en vous : ce petit garçon qui veut repousser les limites, explorer de nouveaux territoires pour se manifester, motivé par cet amour de soi pur, concentré, passionné.

En d'autres termes, si vous vous entraînez dur pour apprendre à dire "non", essentiellement, vous faites fausse route. La question n'est pas de dire "non" aux autres, mais d'apprendre à vous dire "oui". "Oui, j'ai de l'importance ; oui, je peux laisser rayonner ma lumière ; oui, je peux me faire de l'espace." C'est de cela qu'il s'agit.

Si vous vous imaginez sous la forme d'un beau feu brûlant, les gens n'outrepasseront pas les limites, ils feront attention.

Devenir conscient de votre énergie masculine intérieure commence toujours par la prise de conscience de ce petit garçon intérieur. Sans un petit garçon, il n'y a pas d'énergie masculine authentique. Et c'est délicat à faire émerger, car nous vivons dans un monde où le petit garçon n'est pas bienvenu.

Pourquoi le petit garçon n'est pas bienvenu

Imaginez que vous soyez née fille dans des temps anciens. Enfant, vous étiez censée porter des robes, aider votre mère et jouer à la poupée. Plus tard, vous deviez vous marier, rester à la maison, ne pas recevoir d'éducation, prendre soin de votre mari et des enfants et que cela soit votre seul vrai désir. Ce n'est qu'alors que vous étiez considérée comme une bonne fille.

En d'autres termes, si vous étiez une fille, votre petit garçon intérieur était donc complètement malvenu dans ce monde. Une fille qui avait des projets différents, qui voulait développer et entreprendre des aventures pour elle-même était rapidement avertie par toute la communauté que ce n'était pas naturel, et cela avait pour effet de vous accabler d'une lourde culpabilité. Une pensée indépendante était hors de question pour des filles, et donc, elles étaient maintenues ignorantes. Il y a encore beaucoup de gens de par le monde qui pensent qu'il est inutile d'éduquer les filles.

Encore aujourd'hui, le "garçon" à l'intérieur d'une fille passe un mauvais moment. Beaucoup de femmes ont une sorte de tabou contre l'énergie masculine, et donc aussi contre le petit garçon. Être spirituelle signifie être gentille, douce, empathique. Un petit garnement ne cadre pas avec cette image.

En fait, si vous êtiez né garçon, ça ne valait pas beaucoup mieux. Pourquoi ? Parce que ce monde avait besoin d'hommes obéissants : de rudes travailleurs et de soldats, certainement pas d'hommes à la pensée indépendante. Le monde n'avait pas besoin d'esprits libres épris d'aventure, d'artistes ou de libres penseurs.

En d'autres termes, pendant très longtemps, la société humaine a voulu créer des hommes entraînés à opprimer le petit garçon en eux.

Le sage nourrit son garçon intérieur. Il sait que cet enfant est la source de son inspiration, son énergie vitale, sa raison d'être. Le petit garçon est le changement qu'un homme veut apporter au monde. Mais les structures sociales existantes n'aiment pas le changement. Et c'est pourquoi on ne permet pas à un homme d'être un bon père pour son petit garçon intérieur. Au lieu de se laisser inspirer par le petit garçon, il est condamné à le supprimer.

Les structures sociales existantes n'aident pas le petit garçon à manifester son énergie créatrice : ces structures sont surtout utilisées pour qu'elles se maintiennent. Dictateurs, législateurs, chefs, généraux, tous veulent des hommes obéissants, qui suivent aveuglément, pas des hommes accordés à leur enfant intérieur. C'est pourquoi le petit garçon en l'homme adulte est malvenu.

Imaginez un garçon qui regarde avec curiosité le ciel nocturne constellé d'étoiles. Dans son cœur, il ressent une profonde connexion avec les étoiles ; il veut en savoir davantage sur elles. Il veut voyager jusqu'aux étoiles et découvrir de quoi est fait le cosmos. C'est un violent désir, profond, comme seul un petit garçon peut le ressentir - il sent brûler son feu intérieur.

Ce serait génial, bien sûr, si l'on permettait à ce petit garçon de devenir un homme capable de mettre ce désir en mouvement et de lui donner une place au centre de sa vie. Par exemple, il devient astronome, écrivain de science-fiction, voyageur astral de l'univers, ou même entre en contact avec des créatures extra-terrestres.

Le sage est celui qui est un bon père pour ce petit garçon ; il autorise son petit garçon intérieur à faire partie de sa vie ; il reste fidèle à son feu intérieur et continue à croire en son feu. Il ne se laisse pas dissuader par un monde qui dit que tout cela est impossible et qu'il faut qu'il devienne adulte.

Un tel homme fascinera toujours et inspirera les autres. Parce qu'il permet au jeune garçon en lui d'être vivant, il touchera aussi celui des autres. Ainsi, il donne aux autres le sentiment qu'ils sont vivants ; il leur rappelle leur feu originel, qui ils sont. Il n'a aucune difficulté à poser ses limites, en disant "non" aux autres. Les gens ressentent son feu intérieur et voient que lorsqu'un homme est en contact avec ce feu, il est inspiré et inspirant. Ce sont des enseignants. Je me souviens de cela à l'école. Les professeurs qui parlaient vraiment à partir de leur feu intérieur étaient de bons professeurs ; ils nous inspiraient et apportaient quelque chose de créatif.

Malheureusement, souvent, ce n'est pas ainsi que cela se passe. Très vite, le garçon se voit dire qu'il ne doit pas rêver. Il doit se préparer à une vie en société, une vie de responsabilité, prendre un emploi de bureau de neuf heures à cinq heures. Le feu n'a le droit d'être vécu qu'en mode passif. Vous avez la permission de lire des bouquins de science-fiction sur votre temps libre, de vous abonner à un magazine d'astronomie et d'acheter un télescope. Si vous ne laissez pas mourir complètement votre feu intérieur, vous avez encore assez de vie pour vous et vous n'êtes pas trop malheureux. Actuellement, il est vrai que beaucoup d'hommes adultes autorisent leur garçon à vivre uniquement pendant leurs loisirs. Être adulte signifie ne plus faire attention au petit garçon intérieur, ne plus croire en vos rêves et à la place, écouter votre patron et répondre totalement aux attentes de la société et à celles de vos parents.

Les femmes éliminent souvent leur petit garçon intérieur en l'ignorant, en ne le laissant pas exister, parce qu'elles en sont venues à croire qu'il ne fait pas partie d'elles. Et aussi longtemps qu'elles feront cela, elles ne seront jamais capables de se créer un homme intérieur sain. Quant aux hommes, ils éliminent avec force leur enfant intérieur. La tragédie masculine est d'utiliser leur puissance contre eux-mêmes.

Parce que malheureusement nous vivons dans un monde où les petits garçons ne sont pas bienvenus, les gars ne réussissent pas bien à l'école. Leur énergie rebelle et turbulente sème la confusion en eux et ils se demandent pourquoi ils devraient rester enfermés dans un bâtiment. Après tout, la vie est une grande aventure pour aller à la découverte et faire des expériences.

Généralement, les professeurs qui font face à la classe ne les comprennent pas : ils préfèreraient avoir des gentilles petites filles qui étudient sagement. Ils ressentent comme une menace les dangers que les garçons préfèrent courir, il faut les préserver de cela - les protéger d'eux-mêmes. Ainsi, le petit garçon est étouffé sous des règlements de plus en plus nombreux, de plus en plus de protection. Les terrains de jeux deviennent plus sécurisés mais paradoxalement, la plupart des accidents ont lieu là où il y a le plus de sécurité.

Autre paradoxe dans le système éducatif : les petits garçons qui ont le plus de difficulté à s'adapter, ceux qui ne veulent pas s'en tenir aux règlements, ceux qui décrochent, sont souvent les plus créatifs. Ce sont ceux qui plus tard créent des entreprises, sont des artistes ou des novateurs dans la société. Quelqu'un a fait une étude sur les gens les plus riches de la Terre et il a découvert à sa grande surprise qu'aucun d'entre eux n'avait terminé sa scolarité. Même si les petits garçons ne sont pas bienvenus, ce sont eux qui apportent le changement dans notre monde et qui lui donnent des couleurs.

La blessure dans l'énergie masculine - la fillette perdue

Au début de cet essai, j'ai écrit que l'énergie masculine est associée avec l'agressivité, la cruauté, l'abus sexuel et l'oppression. Comment est-ce arrivé ?

C'est parce que les petits garçons ne sont pas autorisés à être tels qu'ils sont naturellement. L'homme adulte

n'a pas été autorisé à être un petit garçon. Il n'a pas pu partir à l'aventure, explorer et créer. Tout cela était considéré comme mauvais, parce qu'alors, il aurait utilisé son énergie masculine pour faire ce qu'il voulait, pour lui. Son énergie masculine devait être utilisée par et pour les autres ; par son patron qui le faisait travailler dur et ne voulait pas d'un homme aux pensées innovantes ou qui s'intéressait à des trucs un peu fous. Ou pire encore : son énergie virile devait être aux ordres d'un dictateur qui le payait pour faire la guerre.

Par ailleurs, éliminer le petit garçon chez un homme peut avoir des conséquences plus graves encore. Un petit garçon adore jouer avec sa sœur jumelle, l'autre moitié de son âme. Quand il part à l'aventure, il se réjouit de l'avoir à ses côtés. La fillette lui fait remarquer les beautés du monde, lui fait aimer les animaux. Grâce à elle, il apprécie beaucoup plus toutes ses aventures et découvertes ; sa vie et ses expériences s'enrichissent à son contact. Dans la psyché saine d'un enfant, il existe une intime coopération entre le garçon et la fille.

Grâce à la fille, il devient un homme mûr et équilibré, connecté à ses sentiments, il éprouve de l'amour envers la vie.

Les mères qui ont des fils trouvent souvent difficile qu'ils ne leur parlent pas de ce qu'ils ressentent. La solution est simple : allez faire quelque chose avec l'enfant, construisez quelque chose avec lui, partez à l'aventure ensemble. Ce faisant, le petit garçon est autorisé à être qui il est et ainsi, il active aussi sa fille intérieure. Il se met alors à parler et à partager.

Cela marche aussi dans l'autre sens : si vous êtes un père et que vous vouliez faire quelque chose avec votre fille, ça ne va pas toujours très bien. Mais si vous lui parlez et partagez un peu d'abord, puis lui proposez de faire quelque chose ensemble, vous remarquerez que vous obtenez une réponse très enthousiaste. Son petit garçon est activé.

Quand le petit garçon n'a pas l'autorisation de jouer, il ne joue pas non plus avec sa petite fille intérieure. Il en résulte une pauvreté émotionnelle. Il y a une énergie masculine déséquilibrée étrangère à l'énergie féminine. Les hommes ont au fond d'eux une fillette perdue qui se sent négligée. Et c'est ce que veulent les gens au pouvoir : un homme parfaitement obéissant et insensible, un robot. C'est ainsi que les hommes sont déshumanisés.

Quand j'étais enfant, je pensais que je mourrai en grandissant. Je percevais les hommes adultes comme des personnages gris qui ne jouaient pas, n'étaient pas heureux et devaient toujours travailler dur. En fait, j'avais raison. Ces hommes réprimaient constamment leur petit garçon intérieur et en même temps, négligeaient leur petite fille.

Des hommes blessés

Le rude travailleur de force, le soldat qui obéit aveuglément aux ordres, sont des hommes blessés. Ce sont des hommes qui ont éliminé leur énergie naturelle - le petit garçon - et par conséquent, ont aussi perdu le contact avec leur côté féminin originel : la petite fille. Un homme qui, enfant, n'a pas appris à jouer avec sa petite fille, ne comprendra pas sa femme intérieure.

En résumé, les hommes sont blessés et les femmes ont souvent une fausse image de l'énergie masculine parce qu'il y a tellement d'hommes blessés et endurcis. À cause de cette image falsifiée, les femmes deviennent étrangères à leur propre énergie masculine. Par manque de contact avec l'énergie masculine, il y a trop peu d'amour de soi, trop peu de respect de soi. Et cela a pour conséquence que les femmes sont incapables de poser des limites et qu'elles sont épuisées, malades, dépressives, à cause des énergies non-naturelles qui affaiblissent leur système nerveux.

Pour les hommes, les conséquences sont tout aussi dramatiques : parce qu'ils éliminent leur garçon intérieur, leur vie devient ennuyeuse et ils meurent intérieurement. Et parce qu'ils n'ont pas non plus de connexion avec leur fillette intérieure, ni avec leur femme intérieure, ils sont seuls. Une solitude qu'ils finissent par ne plus percevoir, car la petite fille en eux est complètement perdue.

Guérison

Toute guérison commence par une reconnexion avec le garçon intérieur. Par chance, la guérison est déjà bien enclenchée. En tout cas en Occident, les hommes disposent de plus de temps libre. Heureusement, dans ses moments perdus, aujourd'hui un homme peut jouir de la vie. Les hommes sont autorisés à être sensibles, les femmes ont le droit de faire carrière. Cela offre un espace où le jeune garçon peut jouer et en jouant, il appelle l'autre moitié de son âme, la petite fille.

Voici la clé de la guérison intérieure : le garçon invite la fille, la fille invite le garçon. Leur présence conjointe mène à la conscience de l'âme, le soi véritable.

En outre, il y a actuellement de plus en plus de gens qui découvrent dans leurs loisirs ce qu'ils aiment faire et comment cela peut aussi leur rapporter de l'argent. Il se passe alors un basculement intérieur miraculeux : l'énergie masculine unique n'est plus utilisée au service de pouvoirs extérieurs, mais au service du petit garçon, au service de sa propre joie de vivre. C'est un instant de grande guérison interne : l'homme reprend sa place naturelle.

Pour un homme, le chemin de guérison se passe ainsi : d'abord se connecter avec le petit garçon perdu et commencer à vivre à partir de cet enfant. Probablement, vous faites déjà cela à vos moments libres ou pendant les vacances. Ensuite, il y a peu à peu davantage d'espace disponible pour ce petit gars, jusqu'à ce que vous puissiez vivre de sa passion. Bien sûr, vous allez alors affronter d'immenses peurs. Ces peurs vous disent toujours que c'est irréalisable, impossible, irresponsable, que vous devez vous satisfaire de ce que vous avez. Regardez bien à la source de cette peur. La cause de ces voix se trouve probablement dans le passé, chez vos ancêtres. Ou bien ce sont les voix de l'autorité qui essaient de faire pression sur vous. Faites un choix. Posez-vous la question : est-ce que je vais mettre mon énergie au service de ces voix, ou au service de mon feu intérieur, de ma créativité et de mon enthousiasme, au service du petit garçon en moi ?

Qui servez-vous ? Qui est votre maître ? Si vous commencez à vivre selon le petit garçon, vous entrez en contact avec des ressources internes inattendues. Il s'avère que vous pouvez être et faire plus que tout ce que vous avez jamais cru possible. Vous devenez plus conscient de ce que vous ressentez. Ouvrez la porte à tout cela.

Réalisez que si vous faites de l'espace à votre feu intérieur et que vous commencez à vivre selon le petit garçon qui est en vous, un voyage intérieur de découverte commence également. Nous sommes Un : nous sommes des êtres, pas des hommes ou des femmes. Et nous accomplissons cette unification lorsque nous laissons derrière nous toutes les vieilles idées que nous avons sur nous, sur ce que doivent être un homme ou une femme. En commençant à vivre selon le petit garçon perdu, nous devenons davantage conscient de sa sœur jumelle, la petite fille perdue.

Les hommes font souvent toutes sortes de choses étranges pour être plus en contact avec leurs sentiments, comme des groupes de soutien ou autres. Parfois, cela peut aider, mais ce n'est pas très naturel. Le chemin le plus naturel, c'est de faire ce que vous aimez. Laissez l'enfant jouer à nouveau, laissez brûler le feu. Si cela se produit, votre vie émotionnelle se développera d'elle-même. Le garçon appelle la fille. Le footballeur se réjouit d'un fabuleux coup de pied, le joueur d'échec d'un coup brillant. Le gamin absorbé dans son jeu entre dans une connexion profonde avec sa gamine intérieure. Ce contact avec l'intuitif peut donner des sensations intenses de beauté. Et cela s'intensifie et s'étend à tous les domaines de la vie.

Quand la fille est de retour, la blessure se guérit

Bien sûr, la guérison intérieure a un impact sur le monde alentour. Lorsque l'énergie masculine s'autorise à se laisser abuser par toutes sortes de vieilles structures de pouvoir, les hommes n'agissent pas en harmonie avec le monde alentour. Il en résulte une destruction de notre environnement naturel, de la planète Terre. Par un retour à l'écoute de notre feu intérieur, l'énergie masculine s'aligne avec notre âme. Sur le plan de l'âme règne l'harmonie et par conséquent, les impulsions de l'âme apporteront toujours, à long terme, de l'harmonie dans ce monde. Si nous agissons à nouveau selon notre âme, cela mènera toujours au rétablissement de notre environnement vivant, des royaumes végétal et animal et de la Terre elle-même. Les vieilles structures fondées sur la peur, qui se développent pour amasser des propriétés et du pouvoir, s'effondreront parce qu'elles ne seront plus soutenues par l'énergie masculine.

Pour finir, beaucoup d'hommes se plaignent que les femmes sont difficiles à comprendre. Bien sûr, ce n'est pas là le véritable problème ; le vrai problème, c'est le manque de connaissance de soi. Nous ne sommes pas qu'un homme ou une femme, nous sommes des êtres humains. En se reliant au petit garçon qui est en lui, l'homme prend aussi conscience de son côté féminin. Et cela a pour conséquence qu'il apprend à devenir un être humain à part entière : un être à la fois masculin et féminin. Il n'aura plus alors aucun problème à comprendre les femmes. Les femmes sont aussi des êtres humains.

© Gerrit Gielen

Traduction Christelle Schœttel



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